Car voici, l'Éternel sort
de sa demeure; il descend, et marche sur les lieux élevés de la terre. Les
montagnes se fondent sous lui, les vallées s'entrouvrent, comme la cire devant
le feu, comme des eaux qui coulent sur une pente. Michée 1/3
Ceux qui voyageaient en première classe mirent leurs cabines à la disposition
des survivants ; d’autres se serraient les coudes pour aider comme ils le
pouvaient. Alors que cette nuit de tragédie fut l’une des plus sombres que l’on
ait jamais connue en haute mer, le capitaine du Carpathia, son équipage et ses
passagers restent dans l’histoire comme de véritables flambeaux de courage et
d’héroïsme. Ils furent une vivante démonstration de ce que l’Eternel nous a appelés à être au
cours de la nuit tragique et meurtrière qui est en train de tomber sur la
terre.
Les systèmes et les gouvernements de ce monde sont déjà en train de
sombrer. Dans la bible, les montagnes symbolisent souvent les
gouvernements, tandis que la mer représente l’ensemble de l’humanité (Apoc
17.15 ; Es 17 :12,13). Comme il est dit au Psaume 46.3, les montagnes
s’effondreront et basculeront dans la mer, mais nous seront sans crainte. Dans
les temps qui viennent, tous les gouvernements fondront comme de la cire (Ps 97.5) et, pendant un temps, la mer houleuse,
qui sera agitée et dans une grande confusion, commencera à les emporter.
Pendant cette même période, le gouvernement de Yahvé ( YHWH) ne sera
pas ébranlé, mais il se renforcera sur la terre à mesure que tous les autres se
désagrégeront.
Cependant, nous devons comprendre
et garder à l’esprit que le royaume de Dieu n’est pas de ce monde ; il est
profondément différent des gouvernements de ce monde. Il règne actuellement une
certaine confusion sur ce point dans l’assemblée, mais toute la lumière sera
faite en temps voulu. L’avènement du
royaume de Dieu est une force irrésistible. Ceux qui cherchent sincèrement Yahvé
et sa gloire, non pas seulement une situation et la reconnaissance
personnelles, auront part à cette force.
La doctrine du royaume reste
encore à prêcher. La doctrine du salut a été annoncée dans la majeure partie du
monde, mais pas dans la bonne nouvelle du royaume. Il y a peut-être beaucoup de
gens qui prêchent « une » doctrine du royaume, mais nous n’avons pas
encore entendu le message du royaume
annoncé avec le puissance et la clarté que le Seigneur a prévu pour le dernier
jour – toutefois, cela ne va pas tarder.
L’avènement du royaume va se produire d’une manière beaucoup plus subtile que
nous avons été amenés à le croire. Pour reprendre l’avertissement que Yachou’a
lança aux Pharisiens, qui avaient élaboré très soigneusement leurs doctrines
concernant le royaume du Messie qui devait être instauré :
« Le royaume de YHWH ne
vient pas de telle sorte qu’on puisse l’observer »..De manière à frapper
les regards ( Luc 17.20)
Pour l’heure, nous devrions avoir
l’ouverture d’esprit et l’intégrité des Juifs de Bérée, qui écoutaient patiemment et examinaient ensuite les Ecritures
pour voir si elles confirmaient ce qu’on leur avait enseigné.
Bien que nous ne sachions pas encore exactement de quelle manière le
royaume va venir sur la terre, nous avons la certitude qu’il va venir et nous
savons comment nous préparer en vue de son avènement. Nous pouvons vivre dès à
présent dans le royaume en demeurant en Yachou’a, le Roi. Si nous demeurons
en lui, nous seront préparés à faire face à toutes les circonstances et nous
seront dotés d’une puissance qui nous permettra de les mettre à profit pour la
gloire de notre Seigneur.
Trois types de dirigeants
La tragédie du Titanic révéla de façon éclatante l’existence de trois
types de dirigeants, que l’on retrouve tous les trois dans le monde et dans l’assemblée
d’aujourd’hui.
Le premier de ces types est représenté par le capitaine du Titanic
et son équipage. Ces hommes étaient les meilleurs au sein de la flotte
marchande britannique. Tout le monde considérait qu’il ne se trouvait pas de
capitaine plus intelligent, expérimenté ou éclairé dans tout l’Empire. Ajoutez
à cela qu’il n’avait jamais eu le moindre accident en mer et vous obtenez ce
qui passait pour un équipage insubmersible aux commandes d’un navire
insubmersible. En fait, ces traits distinctifs contribuèrent sans doute
largement au destin fatal de ce paquebot. Ils alimentèrent en effet l’orgueil,
qui alimente à son tour l’insouciance, laquelle, tôt ou tard, conduit
généralement à la tragédie.
L’équipage du Titanic n’avait jamais effectué de véritable exercice
d’évacuation à l’aide des canots de sauvetage. Il n’y avait aucun plan destiné
à assurer le déplacement en bon ordre des passagers jusqu’aux canots de
sauvetage et l’équipage ne savait même pas comment mettre ces derniers à la
mer. Il lui fallut tout organiser et apprendre alors même que le navire
sombrait sous ses pieds. Cela contribua indéniablement à faire beaucoup plus de
victimes qu’il n’aurait dû y en avoir. Ensuite, de nombreux canots de sauvetage
furent mis à la mer sans que toutes leurs places soient occupées – l’un d’eux
n’avait que douze passagers à bord-, tandis que des centaines de passagers
étaient retenus sous le pont par l’équipage.
Tous ceux qui se trouvaient à bord du paquebot avaient été pris au
dépourvu par les événements de cette nuit fatale et ils le payèrent très cher.
Serons-nous surpris de la même manière ?
Si oui, nous le paierons tout aussi cher. Pourtant, nous ne sommes pas
condamnés à être pris au dépourvu. Le Seigneur nous a exhortés à discerner les
signes des temps et à ne pas nous endormir au moment de monter la garde. Dans
tout le pays, des prophètes appellent à la préparation ; le Seigneur
nous donne des signes dans les cieux et sur la terre. Il fait retentir sa
trompette pour nous réveiller et c’est à nous de l’entendre.
Pratiquement tous les grands hommes de Yahvé qui jalonnent la bible et l’histoire n’ont eu de succès qu’après avoir subi les
épreuves de l’échec et de la défaite. Nombre des anciens et des Pères de la
foi n’auraient pas fait confiance à un homme avant qu’il n’ait vécu son
« Péniel » personnel (c’est-à-dire qu’il n’ait connu une défaite ou
un échec important). Comme le déclara Alexandre
Soljenitsyne : « la biologie elle-même ne nous enseigne-t-elle
pas que le bien-être perpétuel n’est pas bon pour tout ce qui
vit ? ». Le bien-être perpétuel peut ouvrir la porte à un ennemi on ne
peut plus dangereux : la suffisance, ou l’auto-satisfaction.
Qu’est-ce qui peut, sinon, expliquer que l’équipage du Titanic ait pu recevoir
six avertissements indiquant la présence d’icebergs extrêmement dangereux
barrant le passage du paquebot et qu’il n’ait même pas ralenti ? !
Le danger de la confiance excessive
La bible est très franche concernant les échecs et les erreurs de ses
héros même les plus grands. C’est là un message en soi. Quand nous croyons être
debout ; nous devons prendre garde de ne pas tomber. Même les plus grands
hommes et femmes de foi connurent des défaites et des échecs. Il arriva même à
l’apôtre Paul d’être « empêché » d’agir par Satan. Nous entendons
parfois le témoignage d’individus et d’assemblées affirmant n’avoir jamais été
abusés ni avoir commis de graves erreurs ; s’ils se vantent en déclarant
une telle chose, ils sont voués à une chute retentissante. Ceux qui n’ont
jamais été blessés n’ont sans doute encore jamais participé au combat. Aussi
risquent-ils, non seulement d’être blessés, mais de se faire tuer.
Deux autres navires jouèrent un rôle important dans le drame qu’entraîna
le naufrage du Titanic : il s’agit du Californian et du Carpathia. Or les
comportements respectifs des capitaines de ces navires correspondent de façon
remarquable aux deux autres types de dirigeants que l’on trouve aujourd’hui.
Le danger de la prudence excessive
Le Californian était commandé par un capitaine qui avait manifestement
tiré les leçons des succès et des échecs qu’il avait connus au cours de ses
nombreuses années de service. C’était un homme réservé et prudent - mais trop
prudent, par contre. Les réalités de la vie peuvent nous inciter à avoir le
même genre de réactions que lui si nous laissons la crainte de subir
d’autres échecs engendrer en nous une hésitation perpétuelle. La prudence
excessive peut être tout aussi fatale que l’excès de confiance, comme le prouva
malheureusement cette tragédie. Lorsque le capitaine du Californian apprit
l’existence d’un champ de glace sur sa route, il ralentit. Lorsqu’il vit
ensuite la glace, il donna l’ordre de stopper le navire et attendit le lever du
jour. Son radiotélégraphiste commença à avertir du danger les autres navires
qui se trouvaient dans cette zone. A 19h30,
l’avertissement du Californian fut reçu et consigné par le Titanic.
L’Atlantique Nord, d’ordinaire houleux, était étonnamment calme cette
nuit-là. Plus d’un officier fit observer qu’il n’avait jamais vu la mer si
tranquille. C’est le second du Titanic, un certain Lightoller, qui fit cette
remarque au cours de l’enquête, lui qui déclara : « Tout était contre
nous ». Il semble que cela ait été une confirmation retentissante de cet
avertissement de la bible : Quand les hommes diront : Paix et
sécurité ! C’est alors que soudainement la ruine fondra sur eux .. 1
Thess 5/3
Cette tranquillité doit également avoir eu raison de l’équipage du
Californian. Sa vigie vit le Titanic approcher à seulement quelques milles de
distance, puis s’arrêter net au milieu de l’océan. L’équipage du Californian
crut tout d’abord que le Titanic avait préféré prendre les mêmes précautions
que lui à cause des risques d’iceberg. C’est alors que le Titanic commença à
tirer des fusées vers le ciel toutes les deux ou trois minutes - ce qui
constitue toujours un signal de détresse en mer. Mais l’équipage du Californian
essaya de trouver une explication rationnelle en faisant observer qu’il devait
s’agir d’un signal destiné à un autre navire qui se trouvait hors de vue !
Ils ne prirent même pas la peine de réveiller le radiotélégraphiste pour voir
s’il pouvait entrer en contact avec le Titanic. Pour finir, ils le regardèrent
disparaître sous l’eau en se disant les uns les autres, tandis que les lumières
faiblissaient, qu’il était en train de rebrousser chemin ! S’ils avaient
répondu au premier signal de détresse, le Californian aurait très bien pu être
en mesure de sauver la totalité des passagers qui périrent.
L’attitude incroyable de l’équipage du Californian se retrouve dans une
bonne partie de l’assemblée aujourd’hui. Lorsque l’heure de l’enquête finale
aura sonné et que l’on entendra raconter le dernier témoignage, nous n’en
reviendrons pas de voir le nombre de personnes qui étaient en mesure de sauver
des vies, mais qui auront dormi toute la nuit, comme le fit le capitaine du
Californian alors que tant de choses étaient en son pouvoir. La
rationalisation est un moyen de protection bien connu des lâches.
Avaient-ils peur à ce point de la glace pour se rassurer mutuellement en
se trouvant des raisons incroyables de ne pas répondre à l’urgence qui leur
crevait les yeux ?
Allons-nous devoir nous poser une question
semblable ? Tandis que notre monde sombre dans les profondeurs de
l’abîme, allons-nous dormir alors que nous pourrions sauver un grand nombre de
vies, ou allons-nous nous lever et agir ?
Voici ce que déclare Apocalypse 21.8 : Mais pour les lâches,
les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens,
les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang brûlant de feu
et de soufre : cela, c’est la seconde mort.
Si les lâches sont mis ici dans le même sac que les
meurtriers, c’est parce que leurs actes entraînent souvent la mort d’autrui.
Chaque fois que nous pourrions aider
et que nous ne le faisons pas, nous devrons en répondre devant l’Eternel. (Jug
5/23-Jer 48/10)(1) Le Seigneur Yachou’a est venu pour donner sa vie pour les
autres et il nous a appelés à le suivre en manifestant la même abnégation. Nous
pouvons nous cacher et sauver notre vie en temps de troubles, mais, par cet
acte, nous risquons fort de nous exposer au péril le plus terrible qui
soit pour toute l’éternité. Si nous nous tapissons dans un coin en cherchant
à sauver notre vie, nous finirons par la perdre exactement comme le Seigneur
nous en a prévenus. (Math 10/38-39)(1) C’est uniquement en perdant notre vie que nous
la retrouverons. Les lâches n’ont pas leur place dans le royaume de Dieu.
« Mais le peuple de ceux qui connaissent leur Dieu agiront avec
fermeté ». (Daniel 11.32)
Si nous n’agissons pas avec
fermeté, c’est manifestement parce que nous ne le connaissons pas.
La détermination des vrais dirigeants
Le troisième navire qui fut impliqué dans le drame meurtrier de cette
nuit-là était le Carpathia, dont le capitaine était un certain Arthur Rostron.
Celui-ci était connu pour son aptitude à prendre des décisions rapides et à
stimuler ceux qui servaient sous ses ordres.
Nous avons là un merveilleux exemple du type de dirigeants que YHWH
prépare en vue des derniers jours. Rostron était un homme pieux qui se
consacrait à la prière. A 0 h 35, le radiotélégraphiste du Carpathia
fit irruption dans sa cabine pour lui signaler que le Titanic avait heurté un
iceberg. Rostron réagit avec détermination : il ordonna immédiatement de
faire demi-tour au Carpathia et de le lancer à plein régime en direction du
Titanic. Un peu plus tard, il demanda au radio s’il était sûr de ce qu’il avait
rapporté, attitude qui contraste de manière frappante avec la réaction du
commandement du Californian.
Rostron fit ensuite une démonstration magistrale de ce qu’est un
esprit vraiment préparé : il pensa à tout et pris soin du moindre
détail. Il donna ordre au médecin anglais de se rendre au restaurant des
première classe, au médecin italien de se rendre en deuxième classe, au médecin
hongrois en troisième, et ce avec le maximum de matériel et de produits
nécessaires au traitement des malades et des blessés. Il ordonna aux différents
officiers de se répartir sur les diverses passerelles, leur donnant pour
instruction de relever les noms des survivants afin de pouvoir les communiquer
par télégraphie. On prépara des palans ainsi que des harnais pour les blessés..
Puis le capitaine Rostron chargea certains officiers de s’occuper de ces
passagers et de pourvoir à leurs besoins. Ensuite, il réquisitionna toutes les
cabines des officiers, les fumoirs, la bibliothèque, etc... pour y loger les
survivants. Les stewards furent envoyés auprès de leurs passagers avec pour
mission de les rassurer et de leur indiquer la raison de toute cette agitation,
et ce, afin d’éviter tout mouvement de panique à bord.
Puis Rostron entreprit de faire face au plus gros problème de tous :
la glace. Il se dirigeait à plein régime vers le champ de glace qui avait
entraîné le naufrage du Titanic. Pour cet homme courageux, il était hors de
question de réduire l’allure, mais il prit toutes les mesures possibles pour
diminuer les risques encourus par son
navire et les passagers qu’il transportait. Il affecta un homme supplémentaire
au nid-de-pie, en ajouta deux autres à l’avant, un à chaque aileron de
passerelle, et se posta lui-même sur l’un deux. Son second, un certain James
Bisset, remarqua ensuite que le capitaine Rostron prit une dernière mesure
qui était à ses yeux la plus importante de toutes : il pria.
A 2
h 45, Bisset repéra le premier iceberg. Ils le contournèrent
et continuèrent leur route. Durant l’heure qui suivit, ils en évitèrent cinq
autres. A 4 h, ils atteignirent la
dernière position signalée par le Titanic et commencèrent à recueillir des
rescapés se trouvant à bord de canots de sauvetage. Au lever du soleil, ils
découvrirent un spectacle stupéfiant : à perte de vue et dans toutes les
directions, l’océan était jonché d’icebergs. Malgré toutes les vigies qui
avaient été placées en alerte, le Carpathia était passé à côté de nombreux
icebergs sans même les voir. Personne n’arrivait à comprendre comment ils les
avaient tous évités, si ce n’était leur fervent capitaine. Lui savait qu’il
avait fait tout ce qui était en son pouvoir, mais il avait encore besoin de
l’aide de YHWH. Le difficile sauvetage des rescapés fut effectué avec un tel
ordre et une telle discipline que la paix régnait sur tout le monde. L’esprit
de sacrifice de l’équipage du Carpathia gagna les passagers du navire.

Ne dormons pas comme certains le firent et ne nous laissons pas non plus
tromper par le calme de la mer.
Soyons
« PREPARES » !
Jef Plaza Perez
Références
(1) Rajoutées par l’éditeur
Es 17/12-13 : Oh! quelle
rumeur de peuples nombreux, qui font un bruit comme le bruit des mers! Quel
tumulte de nations, qui grondent comme grondent les eaux puissantes! Les
nations grondent, comme grondent les grandes eaux: mais il les menace, et elles
fuient au loin, chassées comme la balle par le vent sur les montagnes, comme la
poussière devant la tempête.
Apo 17/15 : Puis il me dit:
Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, sont des
peuples, et une multitude, et des nations, et des langues
Ps 97/5 : Car tous les dieux
des peuples sont des idoles; mais l'Éternel a fait les cieux.
Juges 5.23 : Maudissez Méroz, dit l'ange de l'Éternel, Maudissez,
maudissez ses habitants, Car ils ne vinrent pas au secours de l'Éternel, Au
secours de l'Éternel, parmi les hommes vaillants.
Jer 48/10 : Maudit soit
quiconque fera l'œuvre de l'Éternel lâchement ! Maudit soit celui qui refuse le
sang à son épée ! (Ostervald)
Maudit soit celui qui fait avec
négligence l'oeuvre de l'Éternel, Maudit soit celui qui éloigne son épée du
carnage ( Segond)